Il y a quelque temps, la soirée thématique « Banques, banquiers, banquiers » était diffusée sur Arte avec deux documentaires extrêmement intéressants sur la crise financière et les banquiers à la suite. Maintenant, je suis tombé par hasard sur l'émission de cette époque sur YouTube et je dois juste la mettre au coffre-fort car il est à nouveau temps de diffuser certaines connaissances. D'ailleurs, j'aime beaucoup le titre du deuxième documentaire : La Danse des vautours, il faut l'imaginer ! Voici deux heures et demie de thrillers d'affaires réels ! Les deux films montrent ensemble comment les banques violent le monde et comment les marionnettes leur tiennent la porte ouverte. Des criminels en costume.
Le grand Reibach
Lorsque Margaret Thatcher a repris le gouvernement en Grande-Bretagne et Ronald Reagan aux États-Unis, ces deux fervents partisans ont lancé une campagne de déréglementation sans précédent avec l'aide de conseillers économiques des grandes banques les plus puissantes: petit à petit, ils ont détruit tout ce qui avait été créé après la Grande Dépression de 1929 et l'après-guerre. donner au capitalisme une composante sociale. Leurs successeurs, qu'ils soient conservateurs ou «de gauche», ont poursuivi cette politique. Ironiquement, l'acte final du démocrate Bill Clinton dans le bureau ovale a été de signer une loi pour désarmer complètement l'État et enfin permettre aux marchés financiers de faire ce qu'ils voulaient.
La nouvelle ère a conduit à un endettement général et à un capitalisme spéculatif dans lequel le profit immédiat est plus tentant que l'investissement et où les risques ne sont plus supportés par l'investisseur individuel mais par le monde entier. Une profonde fracture s'est ouverte entre les secteurs manufacturier et financier.
La spéculation avait toujours existé sous le capitalisme. Mais ce qui était autrefois l'exception est maintenant devenu la règle. L'économie financière mondiale s'est effondrée: l'oligopole des grandes banques est devenu un facteur d'incertitude, et avec la nouvelle élite économique, les inégalités sociales ont augmenté. Mais ensuite, la réalité a arraché les géants financiers de leurs rêves: en 2007, le système a implosé.
Les cinéastes Jean-Michel Meurice et Fabrizio Calvi offrent un aperçu de l'interaction des mécanismes qui ont conduit le monde financier dans la crise actuelle.La danse des vautours
Les banques commerciales, les hedge funds et les compagnies d'assurance jouent avec le risque et la confiance, avec des valeurs vraies et fausses. Les produits dérivés deviennent de plus en plus complexes, les commissions augmentent de façon incommensurable et l'argent circule de plus en plus vite dans le monde. Le risque de bulle financière augmente. Qu'il s'agisse de matières premières, de prêts immobiliers ou d'instruments financiers devenus obscurs, les spéculateurs ne reculent devant rien dans leur recherche de profit.
Comment ce système est-il passé et pourquoi les États ne peuvent-ils plus le contrôler? La réponse semble évidente: les banquiers ont pris le pouvoir. Aux États-Unis, par exemple, la «pieuvre» appelée Goldmann Sachs est omniprésente et de nombreux hommes et femmes en position de pouvoir travaillent ou travaillent encore pour cette banque. En Europe aussi, notamment à Bruxelles, les banques omniprésentes dictent leurs lois aux États. Et malgré la crise financière mondiale, aucun changement n'est en vue.